dimanche 6 novembre 2011

Goths and seagulls

Cette semaine de travail m'a fait du bien. J'ai pu me rendre compte qu'après tout, je ne suis pas si seul que ça et qu'il y a des gens, ici ou ailleurs, sur lesquels je peux compter.

Hier, je suis allé visiter Whitby (prononcez Witbi) avec C., l'assistante allemande, et son copain M.

Whitby est une ville côtière, célèbre notamment pour avoir accueilli Dracula dans le fameux roman de Bram Stoker. Le résultat de cette célébrité, c'est qu'aux alentours d'Halloween, tout un tas de gens parcourent les rues habillés en vêtements d'époque très sombres, ou déguisés en zombies / vampires et autres créatures de la nuit.

Maintenant, imaginez ces gens se promenant sous un ciel gris et une fine bruine, accompagnés par le sifflement du vent et le chant des mouettes dans cette ville au style très traditionnel, et vous aurez une idée de la bizarrerie qu'a été cette journée.

En parcourant les rues de la vieille ville, j'ai eu l'impression d'être un voyageur perdu entre deux époques, ou entre deux mondes parallèles, au choix. Les rues escarpées, bordées de maisons au style architectural que ne renierait pas le Sud de la France, étaient envahies tantôt par des gens en costumes d'époque, parfaitement maquillés et habillés avec beaucoup de goût, tantôt par des zombies à la peau déchiquetée, tantôt par des "goths" modernes de TOUS âges (j'ai vu quelques grands-mères) au style vestimentaire très douteux, tantôt par des femmes potelées ou carrément obèses au décolleté beaucoup trop révélateur (nous avons tous les trois été traumatisés par un de ces derniers cas en particulier...mais nous passerons cela sous silence). Le reste ? Des touristes, comme nous.

Nous avons aussi visité l'abbaye, où j'ai failli me faire tuer par un faucon pendant un spectacle assez impressionnant, et où j'ai appris que les britanniques pendaient leurs condamnés avec beaucoup plus d'efficacité que leurs cousins américains, en utilisant un noeud bien spécifique et en calculant, en fonction du poids et de la taille du condamné, la vitesse à laquelle celui-ci devait être lâché au bout de la corde, de sorte que sa nuque soit instantanément brisée pour une mort immédiate. Ce système a été instauré après que les exécutions publiques, jugées trop dangereuses pour la foule en délire (chaque semaine, des gens mourraient écrasés) fussent abolies. Après ça, les exécutions avaient lieu en privé, et le bourreau venait en avance pour prendre les mensurations du condamné et adapter le noeud spécialement pour lui (how...considerate).

Après avoir pas mal marché, le couple et moi sommes repartis à travers la campagne anglaise dans la petite Volkwagen, et nous avons même assisté à un superbe couché de soleil (soleil qui s'était fait porter pâle pour la journée apparemment).

C'était définitivement une expérience hors du commun, et j'ai hâte de découvrir plus de curiosités britanniques, en compagnie j'espère, de mes allemands préférés.



Mon expérience était tout sauf boring, mais j'ai besoin d'un prétexte pour partager cette chanson extrêmement catchy :



 PS : ce blog a besoin de plus d'images.

1 commentaire:

  1. Julie aka Mrs D.8 novembre 2011 à 05:29

    Indeed, it makes me wish I could see more pictures when I read about this very special event...!

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