jeudi 29 décembre 2011

Time to revive this blog!

   Il y a quelques jours, quelqu'un a posté un commentaire me demandant si mon blog était mort.  
   It is not !

   Mon petit espace personnel a juste subi un long hiatus dû à des circonstances accidentelles incluant notamment :

   - La flemme

   - …

   Voilà voilà. Circonstances, circonstances !

   Au passage, un grand merci à tous les gens qui m'ont encouragé à continuer ce blog. Ca demande parfois du travail au niveau de l'écriture et du formatage, mais ça m'amuse beaucoup. Parfois la flemme l'emporte, mais heureusement ma poignée de fidèles lecteurs est là pour me faire bosser !


La cathédrale de Cologne
   J'ai quelques trucs à vous raconter, notamment un voyage en Allemagne épuisant (avec une centaine de gamins et seulement sept accompagnateurs), et la générosité de mes profs à mon égard à la période de Noël.

   Cependant, aujourd'hui c'est le 29 décembre, et il se trouve que c'est un jour un peu particulier. Il y a 3 ans jour pour jour, c'était le moment de mon premier baiser (pour ceux qui me suivent sur Facebook : je vous avais dit que ce pavé serait croustillant).

   Alors, ça tombe un peu comme un cheveu sur la soupe, je suis d'accord. Ceci dit, ce fut un jour assez spécial pour moi, et il devrait se révéler assez drôle pour vous autres, puisque je me suis rendu à mon rendez-vous sans une once de l'humour ravageur et du charme british de l'assurance qui me caractérise aujourd'hui.

   Je me souviens du rendez-vous à Saint-Michel et de mes cinq minutes de retard (allez peut-être dix). Nous nous étions rendus dans cette délicieuse petite pâtisserie à Odéon et pendant pas mal de temps, elle m'avait parlé de ses projets d'avenir dans un jargon d'universitaire que je ne comprenais encore qu'à peine. Pour la première fois de ma vie, j'avais mis une chemise parce qu'elle avait mentionné qu'elle aimait bien les mecs en chemise. Avec le recul, je trouve la chemise pas terrible et la matière désagréable au toucher, mais bref. C'était une chemise.

   Elle me parlait et moi je me tenais là, silencieux sur ma chaise, l'air faussement détendu, en réalité me creusant la tête pour trouver quelque chose d'intéressant / drôle / génial à dire. Et rien ne sortait, peut-être précisément parce que je me creusais trop la tête pour essayer de l'impressionner. More on that later.

   Il y a eu un moment de silence, et là elle m'a demandé : « qu'est-ce que tu attends de moi exactement ? ». J'ai esquissé un sourire nerveux, et j'ai sorti « la même chose que toi, j'imagine ».

   Puis on s'est pris la main au-dessus de la table et je me suis dit « today is the day ».

Nom de Zeus ! Il l'a fait !
    Et puis sous le coup de l'adrénaline, j'ai commencé à trembler de tout mon corps, tel une personne atteinte de la maladie de Parkinson (je réalise tout à fait le mauvais goût de dire une chose pareille en-dessous d'une photo de Michael J. Fox. Bless him). J'imagine que ça devait être le résultat d'une combinaison d'excitation et de peur. En fait, je me demandais si ce que j'étais en train de vivre était bien réel. En passant par les toilettes, je me suis contemplé dans le miroir et je me suis demandé comment j'avais bien pu attirer les faveurs d'une fille dans cet état. Peut-être qu'elle avait pris pitié de moi. Je me suis parlé un peu devant la glace, comme dans les films (« reprends-toi Alex »), avant de ressortir des W.C aussi tremblant que j'étais venu.

   Finalement on a fait le tour de Saint-Michel, main dans la main, puis je l'ai raccompagnée et on s'est embrassés.

  Si je vous parle de ça, c'est parce que j'ai géré ce rendez-vous de manière absolument catastrophique, un peu comme les autres que j'avais eus avant (et que je ne préfère même pas évoquer).
   
   La nervosité dans ce genre de situation a un effet pervers sur moi : elle me conduit à essayer d'être quelqu'un d'autre, quelqu'un de plus drôle, de plus intéressant que je ne le suis en réalité.
   L'effet que ça a durant mes rendez-vous ? Soit je parle trop pour ne rien dire, soit je me tais en attendant de trouver quelque chose de particulièrement brillant à sortir. Le résultat dans les deux cas : je passe sûrement pour un gros lourdingue.

   Or il se trouve que j'ai récemment eu une épiphanie : toutes ces qualités que j'essaie désespérément d'émuler, je les possède déjà.


Appelez une ambulance ! Crimsy se laisse étouffer par sa modestie !

   Hé, pas si vite ! S'attribuer des qualités que l'on ne possède pas est une chose, savoir reconnaître celles que l'on a en est une autre. Pendant des années (la période bénie de mon adolescence notamment), je me suis laissé dire que je mourrais seul et que personne ne viendrait secourir mon âme esseulée. Avec une mentalité pareille, c'est sûr qu'on ne peut pas aller loin dans la vie. 

   L'expérience qui m'a finalement fait réaliser ces erreurs de jeunesse n'est autre que la raison d'être de ce blog : l'assistanat.
   Les personnes formidables avec qui je travaille m'ont fait réaliser que je valais quelque chose, et les compliments des élèves par derrière ont contribué à cela. Je ne dis pas que mes amis n'ont pas essayé, désespérément parfois, de me secouer et de me dire ces choses-là, mais c'est seulement maintenant que je peux voir des preuves tangibles de ce qu'ils avancent, que ce soit à travers la boîte de chocolats envoyés pour Noël par les parents du gamin dyslexique (achetés chez Betty's s'il vous plaît) ou dans le regard étonné des locaux anglais quand ils apprennent que je ne suis, en fait, pas du coin, ou dans le sourire de mes élèves au détour d'une blague bien placée.

Alors voilà, je suis drôle, altruiste, je parle un anglais particulièrement bon, et je sais rire de moi-même. Bon, je suis aussi un sac d'os, j'ai un grand nez bossu et une dent de travers. Mais ça, il va falloir faire avec.

Alors si vous vous sentez déprimé en cette fin d'année 2011, si vous trouvez que vous ne valez rien, pensez-y à deux fois avant de commencer l'année 2012. Après tout, c'est censé être l'année de la fin du monde, alors autant l'aborder de la manière la plus positive possible.

Merry Christmas and Happy New Year to all of you!
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CORNY ARTICLE : OVER

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Tune of the day, to feel the power :


1 commentaire:

  1. Julie aka Mrs D.2 janvier 2012 à 14:57

    Ah, les rendez-vous d'amour dans le quartier latin, toute ma jeunesse !
    Happy and proud New Year !
    2012 ne sera pas encore l'année où je deviens capable de graver des DVD... Qu'à cela ne tienne, Amazon restera mon meilleur ami... : guette ta boite aux lettres !
    Bises !

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